Souffrez-vous de l’anxiété généralisée ?
Vous vous inquiétez pour la guerre en Ukraine, pour la crise, les retraites, vous avez peur d’être malade et vous vous demandez aussi si votre location pour vos prochaines vacances
Et si vos sera à la hauteur de vos espérances.
enfants échouent dans leurs études, si votre maison venait à être cambriolée…
Ces idées noires tournent et tournent dans votre tête pendant des heures.
Souffrez-vous d’anxiété généralisée ou TAG ? C’est ce que nous allons voir dans ce texte, et surtout comment être beaucoup moins anxieux(se) et plus heureux(se).
Mais qu’est-ce que l’anxiété ?
C’est l’attente consciente ou inconsciente d’un danger. Vous vous sentez tendu(e) avant que les problèmes arrivent ou avant de repérer ce qui vous effraie vraiment.
On parle aussi de peur sans objet. Vous vous sentez inquiet(e) parfois sans raison.
Vous le savez sans doute déjà, un peu d’anxiété est utile et vous permet de mieux vous préparer face aux obstacles, mais trop d’anxiété tue l’anxiété.
Êtes-vous trop anxieux(se) ?
Vous vous demandez toujours ce qui va se passer après ?
Vous avez tendance à penser que le pire du pire pourrait arriver ?
Vous avez la fâcheuse habitude de prendre un maximum de précautions pour éviter d’éventuels problèmes ?
Si vous avez répondu oui à ces 3 questions, vous souffrez sûrement d’anxiété excessive.
Par exemple, avant de partir pour votre bungalow de location cet été, vous appelez 3 fois le camping pour être sûr(e) que votre réservation est bien faite, vous demandez si vous n’êtes pas trop près de la route, si le camping est calme en général.
Vous faites des recherches pour vous assurer qu’il y a bien tous les commerces nécessaires à proximité.
Vous regardez la météo pour les 15 jours avant de partir en espérant que les prévisions de beau temps soient justes et en souhaitant qu’il n’y ait pas de canicule.
Vous préparez vos affaires une semaine avant.
Bref, vous épuisez votre famille !
Qu’est-ce qui est susceptible de vous inquiéter si vous souffrez d’anxiété généralisée ?
1 Les vrais problèmes :
Votre voiture est en panne et vous vous dites ça y est elle est foutue et je n’ai pas les moyens d’en racheter une.
2 Les événements incontrôlables :
Va t’il y avoir une troisième guerre mondiale ? Une prochaine pandémie ?
Ou plus simplement
Va-t-il faire beau pour le prochain pique-nique ? Trouverais-je une place pour me garer pour assister au spectacle ce soir ?
3 Tout ce qui est incertain :
Suis-je réellement en bonne santé?
Mon téléphone a sonné, je n’ai pas eu le temps de répondre et si on voulait m’annoncer quelque chose de grave ?
Est-on réellement content de moi à mon travail ? Est-ce que ma femme ou mon mari m’aime réellement ?
Les anxieux vivent dans le futur !
Si vous êtes anxieux(e), vous êtes très performant(e) au travail en général, vous anticipez tout ce qui pourrait aller mal. Mais dès que quelque chose ne va pas bien, vous avez du mal à vous adapter.
Tout prévoir vous demande beaucoup d’efforts !
Ainsi vous vivez dans un futur que vous voyez en noir et vous n’êtes pas heureux(se), car le bonheur n’est-il pas dans le moment présent ?
Mais d’abord d’où vient l’anxiété ?
Elle remonte à des temps très lointains, l’homme des cavernes, pour survivre, devait s’inquiéter de beaucoup de choses, trouver de la nourriture, veiller à ce que le feu ne s’éteigne pas, que les animaux sauvages ne puissent pas l’attaquer ou comment s’en défendre…
L’anxiété était un réflexe de survie.
L’anxiété serait génétique :
Les scientifiques ont montré une part d’inné dans l’anxiété.
Certes, mais rassurez-vous, cela ne veut pas dire que vous ne pouvez rien faire pour y remédier, il vous suffit juste de savoir comment faire face à l’anxiété et vous allez voir comment, plus loin dans ce texte.
L’anxiété serait la faute de votre éducation :
Il est certain que si vous avez des parents anxieux, ils vous ont peut-être transmis le virus. Ils vous ont appris sans le vouloir que le monde est potentiellement dangereux et qu’il faut beaucoup se préparer aux problèmes éventuels.
Vous avez appris l’anxiété, mais ne les blâmez pas, ils vous ont appris aussi beaucoup de bonnes choses et rassurez-vous, vous allez apprendre à être beaucoup moins anxieux(se).
L’anxiété, c’est la faute de la société :
C’est en partie vrai ! Le déferlement de mauvaises nouvelles dans les médias contribue à faire de vous un(e) grand(e) anxieux(se).
Mais libre à vous de ne plus regarder BFM ou d’éteindre la radio, surtout le matin au réveil qui devrait être un moment de sérénité pour bien préparer votre journée.
Souffrez-vous d’un trouble de l’anxiété généralisée ou TAG ?
Le TAG est une maladie psychiatrique reconnue et ses caractéristiques, que vous avez déjà un peu lues plus haut, sont les suivantes :
C’est une inquiétude constante de tous les événements de la vie quotidienne que vous ne pouvez pas chasser de votre esprit.
C’est une anxiété qui s’allume à propos de choses anodines, perte d’un objet ou de nouvelles plus graves ne vous concernant pas tout à fait directement comme la guerre en Ukraine. Cela va déclencher une tension physique et psychologique exagérée.
Ces soucis excessifs ont un impact sur votre sommeil. Vous ressentez des tensions musculaires. Vous réagissez de manière excessive aux bruits et à l’imprévu. Vous êtes très irritable et supportez mal votre entourage.
Vous avez aussi tendance à n’être pas heureux(e). Si un événement agréable vous arrive, une somme d’argent, une promotion, vous vous dites “ c’est trop beau pour être vrai et surtout cela ne va pas durer.”
Lorsqu’ un événement désagréable survient, il se transforme en grande catastrophe.
Pourquoi l’anxiété généralisée est-elle invalidante ?
Votre attention est portée sur ce qui pourrait mal se passer, cela provoque chez vous des troubles de l’attention, de la concentration et de la mémoire.
Votre qualité de vie est perturbée, car vous n’appréciez pas les petits moments de bonheur de la vie et vous vivez sans cesse dans l’anticipation de ce qui va arriver de mal en général.
À la longue, un épuisement nerveux apparaît, le trouble peut empirer, car vos soucis deviennent de plus en plus difficiles à gérer et les précautions que vous prenez finissent par vous compliquer la vie.
Comment mettre de la distance avec son anxiété ?
Lorsque que vous souffrez d’anxiété vous avez des tensions musculaires, d’où les douleurs de dos, de nuque, les maux de tête.
Ces douleurs peuvent aussi vous inquiéter, vous pensez que vous avez un problème de santé. C’est un cercle vicieux.
Le conseil est simple : prenez du temps pour vous relaxer.
Il existe de nombreuses techniques de respiration, la cohérence cardiaque, la respiration diaphragmatique, l’hypoventilation.
Bref, choisissez une respiration et pratiquez là !
La relaxation ne va pas supprimer totalement votre anxiété, mais la rendre plus supportable.
Vous pouvez tout simplement aussi lorsque vous rentrez le soir, prendre 10 minutes tranquille dans le canapé, oui je sais, ce n’est pas toujours simple si vous avez des enfants !
Vous vous allongez, vous fermez les yeux, vous relâchez vos muscles et cela va suffire pour alléger les tensions musculaires.
Si vous le faites régulièrement tous les soirs, vous allez vous relaxer de plus en plus vite.
Cela s’appelle un ancrage, votre cerveau va associer ce moment et le canapé au bien être, le relâchement sera de plus en plus rapide.
Vous pouvez aussi prendre une respiration de votre choix, comme la cohérence cardiaque, sans forcément fermer les yeux et la faire au bureau, dans une file d’attente, dans les transports en commun, dans les embouteillages qui peuvent être une source formidables de relaxation au lieu de stress, comme nous l’avons vu.
Je sais qu’il y a des endroits plus agréables mais autant tirer profit de ce moment auquel de toute façon vous ne pouvez échapper.
Si vous ne connaissez aucune technique de respiration, calmez votre respiration tout simplement, prenez un peu plus d’air et sortez un peu plus d’air.
Respirez uniquement par le nez si vous le pouvez, c’est plus efficace, mais ce n’est pas une obligation, si vous n’y arrivez pas, la respiration plus lente fonctionnera quand même.
Calmez votre mental :
Le propre de l’anxiété généralisée est d’élaborer des scénarios catastrophes en permanence, même pour des événements bénins.
Dès que vous sentez l’anxiété arriver, posez vous ces 3 questions :
1 Est-ce que c’est vrai ?
Vous avez un dialogue interne négatif en permanence de ce type:
il va pleuvoir pour mon barbecue comme la dernière fois .
Il ne va plus y avoir de place pour nous garer et nous allons arriver en retard au spectacle.
Je n’y arriverai jamais et je vais échouer.
Vous avez tellement l’habitude de penser de cette façon, que parfois vous ne vous rendez pas compte que ce ne sont que des hypothèses que vous émettez.
La plupart du temps ce sont des pensées négatives qui sont fausses, sauf que pour vous elles sont vraies ou plutôt c’est votre cerveau qui le croit.
L’idée va être de remettre en question ces idées négatives. Vous les remplacez par les pensées qu’il peut ne pas pleuvoir, qu’il n’est pas forcément impossible de trouver une place, que vous avez la possibilité d’y arriver et que cela ne se soldera systématiquement pas par un échec.
Cette technique va vous aider à prendre de la distance avec votre anxiété et vous relaxer un peu plus.
Apprenez à contredire cette voix des pensées négatives.
2 Est-ce c’est grave ?
En général vous dramatisez les conséquences des problèmes que vous rencontrez.
Vous pensez que les petits soucis vont tourner en scénario catastrophe.
Vous avez besoin d’arrêter ce processus de pensée.
Demandez-vous si c’est grave s’il pleut lors de votre barbecue ? Ça m’est arrivé chez des copains, nous avons mangé à l’intérieur et nous avons fait griller la viande en étant abrités sous la porte du garage. Ok c’est un peu moins agréable, mais cela ne nous a pas empêchés de passer un bon moment !
Si vous arrivez en retard au spectacle, c’est pénible certes mais ce n’est pas un drame, surtout si les places sont numérotées et même si ce n’est pas le cas.
Et ainsi de suite, vous apprenez à dédramatiser.
3 Que dois-je faire d’utile et d’adapter ?
Vous vous focalisez sur les conséquences négatives de ce qui pourrait arriver. Cela vous bloque et entrave l’action, alors réfléchissez à ce que vous allez faire pour résoudre le problème.
Même si le problème est réel. Imaginez, vous êtes pris(e) dans les embouteillages, vous allez arriver en retard à votre rendez-vous, le scénario catastrophe se met en place.
Au lieu d’en arriver là, vous appelez la personne concernée pour lui annoncer votre retard et sa cause.
Comme lu plus haut, vous profitez de ce moment pour vous relaxer et respirer tranquillement.
Vous avez échoué à votre entretien d’embauche, tout de suite voilà les pensées négatives qui arrivent : je ne trouverais jamais de travail, je vais finir sous les ponts, alors relaxez vous et concentrez vous sur les autres options possibles.
Certes vos problèmes ont de quoi vous inquiéter et c’est normal, l’anxiété vous est utile pour vous motiver à passer à l’action, mais une fois qu’elle a fait ce travail, ne la laissez pas vous submerger et vous bloquer.
Modifier votre façon de vivre :
Vous souffrez de ce que l’on appelle l’intolérance à l’incertitude.
C’est le fait de vouloir que tout soit parfait et d’être complètement déstabilisé lorsqu’un grain de sable arrive.
Vous avez beau essayer de tout prévoir, il y a aura toujours un imprévu.
Petit à petit, entraînez-vous non seulement à accepter l’incertitude et à essayer de moins prévoir les choses.
Si vous avez tendance à aller tous les 3 mois chez le médecin, n’y allez-y plus que tous les 6 mois.
Si vous allez au spectacle inutile de partir une heure à l’avance alors qu’il vous faut 20 minutes de trajet et acceptez qu’il puisse y avoir un imprévu, une fois de temps en temps.
Partez 30 minutes à l’avance, si cela peut vous rassurer.
Vous allez être plus serein(e) et profiter beaucoup mieux de la vie.
Si vous n’arrivez pas à appliquer ces conseils seul(e)s, ce que je comprends, il vaut mieux consulter un thérapeute qui pratique la thérapie comportementale et cognitive, comme moi.
Si vous choisissez de travailler avec moi je vais vous aider à mettre de la distance avec vos pensées négatives, à apprendre à déjouer le piège du scénario catastrophe et à profiter du moment présent.
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