mai 23

Crise d’angoisse : les 6 choses à ne pas faire. 

1 La première erreur serait de partir ou de vous enfuir. 

Je sais que ce n’est pas facile !   

Vous êtes dans un supermarché, dans la foule, en train de conduire ou même tout simplement chez vous et vous commencez à ressentir les symptômes de la crise d’angoisse, les mains moites, le cœur qui bat, la tête qui tourne, les fourmillements, une oppression thoracique… 

Il est entièrement normal de vouloir se débarrasser rapidement des symptômes difficilement supportables.

En sortant de la situation, bien souvent cela va mieux et cela vous apporte un soulagement immédiat. 

Le problème c’est que votre cerveau fait l’apprentissage de la peur dans le lieu dans lequel vous avez déjà ressenti tout cela. Il associe une image négative au supermarché, à la foule, à la voiture, ou chez vous. 

Et au fil du temps, plus vous fuyez ces lieux moins vous pouvez y retourner, vous avez de plus en plus peur. 

J’ai même certains de mes clients qui n’arrivent plus à rester seuls chez eux. 

La solution c’est de résister un peu à la pulsion de fuite. Observez-la comme si vous étiez un scientifique, au bout d’un moment elle finit par disparaître. 

Si c’est vraiment trop dur, essayez de rester 30 secondes de plus, puis encore 30 secondes de plus. Au bout d’un moment la peur va finir par partir. 

2 Croire que l’on va mourir : 

La sensation de mort imminente dans une crise d’angoisse est une fausse impression ! 

Vous n’êtes pas en danger ! 

Rappelez-vous de toutes les crises que vous avez vécu dans le passé or vous êtes toujours en vie en train de lire cet article.. 

Vous n’allez pas mourir d’une crise cardiaque, même si votre cœur bat vite et j’ai fait une vidéo sur le sujet que je vous mets en lien.

LIEN 

On ne meurt pas d’un cœur qui bat vite, c’est comme si vous étiez en train de faire du running mais sur place. 

Vous n’allez pas mourir d’étouffement, si vous avez cette impression c’est que vous respirez trop vite, il vous suffit de calmer votre respiration. 

Vous n’avez pas de maladie grave, surtout si vous avez fait tous les examens médicaux nécessaires, c’est souvent le cas non ? 

3 Ne compter que sur les médicaments pour calmer la crise

On va vous donner deux types de médicaments pour vous calmer. 

Les anxiolytiques qui agissent très vite et vous calment très rapidement et en même temps les antidépresseurs qui agissent plus lentement, mais plus durablement. 

Ensuite vous êtes censé arrêter les anxiolytiques. Je dis “sensé » car c’est le protocole, mais je vois souvent des gens qui continuent à prendre les deux et cela pendant des années. 

Mais il y a le revers de la médaille, ils sont peut-être efficaces, ils vous calment sur le moment, mais ils vous rendent dépendant(e) et ont des effets indésirables gênants. 

De plus, lorsque vous les arrêtez, le taux de récidive est important, autrement dit vos crises d’angoisse reviennent au galop. 

En effet vous n’avez pas appris à débrancher l’alarme de la peur. Alors qu’avec la thérapie comportementale que je pratique vous pouvez apprendre naturellement à calmer les crises d’angoisse et sans traitement. 

Attention, si vous souffrez trop, les traitements peuvent vous soulager temporairement. Ne culpabilisez donc pas si vous les prenez. 

Mais surtout ne les arrêtez pas d’un seul coup, vous risquez d’être très mal. 

4 Croire que l’on devient fou ou folle  

Les crises d’angoisse sont des expériences tellement traumatisantes que vous croyez à tort être seul(e) à en souffrir et que vous êtes fou ou folle.

Non, vous n’êtes pas le seul(e) à en souffrir et vous n’êtes pas fou ou folle !

Selon la Haute Autorité de santé, 15% des adultes de 18 à 65 ans présentent des troubles anxieux sévères sur une année donnée, et 21% en présenteront au cours de leur vie.

Cela ferait beaucoup de fous et folles non ? 

La maladie mentale n’arrive pas comme cela, elle se développe au fil des années. 

Et rien que le fait de se poser la question, « est-ce que je suis fou ou folle ? » veut dire que vous ne l’êtes pas. 

Un fou, une folle disons plutôt un malade mental, je préfère cette appellation, n’a pas conscience de sa folie. 

5 Avoir honte. 

Rester seul(e) avec votre problème est la pire des choses à faire. 

Ce n’est pas une honte de souffrir de crise d’angoisse. Si vous aviez du diabète ou une autre maladie, vous n’en auriez pas honte. 

Ce n’est pas de votre faute et vous n’êtes pas faible ! Comme je le dis souvent, c’est juste un dysfonctionnement temporaire de votre cerveau qui déclenche l’alarme de la peur trop rapidement. 

Un peu comme un détecteur de fumée mal réglé qui se déclencherait lorsque vous faites cuire des œufs. 

Vous êtes une personne très forte, car vous continuez à vous lever et à agir, malgré les crises d’angoisse ! Cela demande beaucoup de courage ! 

Alors, ne restez pas seul(e) et ne croyez pas que l’on puisse facilement s’en sortir sans aide. 

Parlez-en à vos proches et s’ils ne vous comprennent pas, parlez-en à des professionnels de santé. 

Rester seul(e) devant votre ordinateur ou en allant sur les forums est utile au début, pour comprendre ce dont vous souffrez, mais au bout d’un moment vous n’allez pas réussir à vous soigner sans aide, même s’il y a des exceptions qui confirment la règle. 

6 Se battre contre les crises d’angoisse 

Lorsque vous avez peur, vous avez 3 façons d’agir : la fuite que l’on a vue au début, la paralysie ou le combat. 

Imaginez que vous êtes tranquillement en train de randonner et qu’un chien vous aboie dessus et montre les crocs. Vous pouvez courir afin de lui échapper, être totalement paralysé(e) si vous avez une peur bleue des chiens ou prendre votre bâton de randonnée, le menacer et au besoin lui donner des coups, c’est le combat. 

Mais si le combat face à un chien peut parfois fonctionner s’il a peur de votre bâton, cela ne fonctionne jamais dans les crises d’angoisse. 

Plus vous allez combattre, vouloir chasser les pensées, faire disparaître les symptômes, plus ils seront présents et même si parfois vous réussissez à gagner, croyez-moi vous n’avez gagné que le premier round de ce combat, au deuxième, l’angoisse vous mettra ko. 

La solution est d’accepter ce que vous vivez en vous concentrant sur les sensations et en calmant votre respiration. 

Si vous n’y arrivez pas seul(e), même en regardant des tutos sur YouTube, c’est normal, être accompagné(e) par un professionnel va faire la différence. 

Il vous aidera à bien faire l’exercice et vous motivera à continuer lorsque vous avez envie de tout laisser tomber. 

C’est un peu comme quand vous faites un exercice de yoga ou de fitness devant votre télé, vous ne savez pas si vous faites les mouvements correctement et seul un prof en présentiel va corriger vos postures. 


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